Grâce à la collaboration unique d’historien-ne-s et de chercheur-e-s du milieu non gouvernemental, ce partenariat vise à mettre en contexte les pratiques contemporaines ayant cours en temps de guerre. Les histoires d’esclavage et d’exploitation extrême influent souvent sur les rapports de pouvoir dans les conflits contemporains et trouvent écho dans la politique de la justice internationale ; cependant, ces histoires d’esclavage sont souvent mal connues ou trop simplifiées. En historisant l’esclavage contemporain, on peut éviter la « tendance courante à minimiser l’importance ou ne tenir aucun compte des dimensions historiques de problèmes actuels, au profit d’une dichotomie problématique entre « nouveau » et « ancien ». En effet, il est important, selon nous, de veiller à utiliser prudemment le terme esclavage et d’éviter d’en étendre l’application au-delà de pratiques où « les pouvoirs découlant de la propriété » ou d’une « privation similaire de liberté » sont exercés sur une personne ou un groupe. Ce programme de recherche prévoit poursuivre les recherches archivistiques concernant le concubinage, le prêt sur gage, la violence fondée sur le sexe et le mariage forcé au moment de l’esclavage et de la conquête coloniale de façon à historiser le mariage forcé dans les guerres contemporaines.